Aujourd’hui, vous allez voir comment fonctionne la méthode de Communication Non Violente. Vous le savez certainement, améliorer sa communication ne se fait pas en claquant des doigts ! Créer des liens et des échanges authentiques, renforcer sa crédibilité et augmenter son épanouissement personnel demande de mettre en place certaines étapes de communication et de connaissance de soi. Et ce, peu importe les situations et domaines de vie.  

C’est Marshall Rosenberg qui est à l’origine de cette méthodologie, basée sur l’empathie et la bienveillance. Cette méthode de communication va vous permettre d’être dans l’expression de soi et dans le même temps en empathie avec l’autre. Voici un aperçu du programme qui vous attend : la méthodologie, l’articulation des phases OSBD, leur signification, la mise en pratique, etc.    

1. DECOUVREZ LA METHODE POUR AMELIORER VOTRE COMMUNICATION 

Pour optimiser votre communication, vous devez prendre le temps de comprendre et de vous approprier la méthode.  

En effet, la communication non violente consiste à favoriser votre expression de soi, votre empathie à l’autre, vos valeurs et vos demandes :

  • Vous permet de développer une communication bienveillante et authentique avec vous-même et les autres, liée à vos valeurs, vos besoins et à vos demandes. Rien de tel pour être vu, entendu et (mieux) compris.
  • Permet à l’autre de vous identifier comme étant en relation directe avec vos besoins, vos valeurs et vos demandes.  

Pour développer votre communication non violente, n’hésitez pas à vous entrainer avec vous-même dans un premier temps puis dans vos échanges avec les autres. Cependant, attention, réussir sa communication demande de faire preuve de beaucoup d’authenticité. Ce point est essentiel pour gagner la confiance des gens qui vous entourent et leur permettre de s’identifier à vous et à votre nouveau mode de communication. 

Girafe/chacal : Marshall Rosenberg évoque dans sa méthodologie deux personnages : la girafe et le chacal. Le chacal est notre fonctionnement de base, celui qui dit « tu », qui ne gère pas ses émotions etc.

 La girafe quant à elle, prend de la hauteur, essaie de comprendre ce qui l’anime à l’intérieur et s’en sert pour mieux communiquer sur ses ressentis à elle, elle s’exprime en évoquant ses besoins.

2. ARTICULATION DES PHASES OSBD 

La méthodologie repose sur 4 phases OSBD, applicable sur vous et sur les autres.

Observation, Sentiment, Besoin et Demande sont les 4 phases essentielles à une meilleure expression de soi tout en maintenant l’empathie à l’autre.

L’absence de jugement (sur soi et sur l’autre) et l’usage du « Je » sont essentiels au bon déroulé de ses 4 phases. Exercice délicat, essayez vous allez vite vous en rendre compte.

Il faut du temps pour s’approprier la méthodologie, Parlez Girafe est un exercice quotidien à pratiquer encore et encore. Ne vous découragez pas !

3. OBSERVER !  

Est-il possible d’observer sans émettre de jugement ? Oui !!! Et heureusement ! Néanmoins nous sommes tellement conditionnés à émettre un avis que l’exercice va s’avérer plus périlleux qu’il n’y parait.

Donc, entrainez vous à décrire une situation telle qu’elle se présente, ni plus ni moins que ce qu’elle n’est réellement.

Exemple : Il pleut aujourd’hui.

« C’est une catastrophe ! » déclare le touriste qui voulait bronzer.

« C’est un miracle ! » déclare le jardinier qui vient de planter ses tomates.

Soyez également conscient que même si c’est très tentant, retirer tout jugement de vos observations vous permet de :

  • Créer plus facilement un lien de proximité avec votre interlocuteur, car il observera la même chose, ni plus ni moins et sera plus enclin à engager le dialogue avec vous.
  • Développer votre positionnement.  
  • Augmenter votre crédibilité et votre légitimité.
  • Obtenir plus vite de nouveaux échanges avec des personnes différentes. 

Observer c’est « ce que je vois, ni plus ni moins »

4. SENTIMENT  

Pour être dans l’authenticité, vous allez exprimer ce que vous ressentez : vos sentiments.

Ce qu’il se passe à l’intérieur de vous, quelle émotion ? Quelle sensation physique ?


Pour cela, apprendre à écouter son bruit intérieur, son propre murmure est essentiel. Vous pouvez vous entrainer en méditant par exemple, en allant marcher seul ou encore en vous demandant intérieurement ce que cette situation provoque en vous, etc.


Gardez à l’esprit que ce n’est pas toujours une mécanique bien rôdée et qu’il est important d’effectuer ce travail d’introspection régulièrement. Cela deviendra vite une habitude.

Se demander ce qui se joue en moi quand j’observe cette situation est un bon début pour amorcer le processus.

Nommer nos émotions nous aide à clarifier notre esprit et apaiser notre cœur, poser des actions en lien avec la satisfaction de nos besoins, mieux nous connaitre et mieux reconnaitre l’autre, etc.

Plus vous effectuerez ce travail d’introspection, en identifiant et nommant les émotions et sensations physiques qui se produisent et plus cette mécanique va naturellement s’incorporer dans votre cheminement de pensée.

Ainsi, pour vous aider vous pouvez :

  • Méditer.
  • Noter dans un carnet quelles sont les émotions et sensations physiques éprouvées et face à quelle situation.
  • Passer du temps seul avec soi-même, sous la douche, en allant marcher, etc.

Sentiment c’est « qu’est-ce qui se joue en moi ? Qu’est-ce que cela me fait ? »

5. BESOIN 

Chaque émotion renvoie à un besoin satisfait ou non.

Ne sous-estimez pas l’importance de savoir reconnaitre et nommer vos émotions afin de découvrir quels sont les besoins associés.

Vos besoins ce sont vos valeurs, ce qui vous est nécessaire. Ce sont nos énergies de vie nous conduisant à notre propre épanouissement.

J’aime beaucoup cette citation de Marshall Rosenberg : « N’écoutez pas ce que les gens pensent de vous, écoutez ce dont ils ont besoin, vous vivrez plus vieux »

Un besoin est abstrait et détaché d’une personne, d’un lieu, d’une action, d’un temps ou encore d’un objet.

Il est universel, nous avons tous les mêmes besoins (ce qui facilite grandement l’interaction lorsque l’on apprend à les exprimer et les satisfaire).

Il existe mille et une façons de les prendre en compte, c’est la motivation derrière toutes nos actions.

Besoin c’est « Qu’est-ce qui est satisfait ou insatisfait en moi »

6. DEMANDE 

Si vous ne demandez pas, la réponse sera toujours non (et votre besoin insatisfait)

Pour réussir votre demande, vous allez identifier et exprimer les actions que vous souhaitez, susceptibles de vous faire aller mieux rapidement.

Ainsi, votre demande en lien avec vos besoins, va consister à dire à autrui ce que vous voulez faire ou ce que vous attendez de l’autre pour améliorer votre bien-être.

Votre demande va donc porter sur une action concrète, accessible et positive : elle va préciser qui est concernée, où, quand, comment, combien (quantité ou durée) etc. Plus votre demande sera précise et plus votre communication sera efficace.

En résumé, votre demande doit être concrète, réalisable, au présent, positive, précise et ouverte au dialogue.

Demande c’est « qu’est-il possible de faire pour répondre à mon besoin »

7. PRATIQUEZ ENCORE ET TOUJOURS

L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre c’est le seul.

Gandhi

Pratiquer régulièrement la communication non violente envers soi-même d’abord puis les autres par la suite permet d’améliorer grandement les relations.

Au début, l’articulation vous paraitra mécanique, un peu déroutante. A force de pratique, vous parviendrez à vous l’approprier afin de trouver vos propres mots pour exprimer clairement ce que vous observez, ce que cela fait en vous, quels sont les besoins insatisfaits et quelle est la demande derrière tout cela.

Rapidement une grande partie des étapes se feront automatiquement dans votre esprit, de sorte que votre demande sera claire et concrète.

  • Parlez toujours en Je

Prenez l’habitude de bien vous exprimer en parlant à la première personne. Cela donnera plus de force à votre expression d’une part, « on » ce n’est personne.

  • Dites ce que vous ressentez

Ne dites pas à l’autre comment il est, dites ce que vous ressentez, vous êtes toujours juste quand vous parlez de vous et cela ne sera pas vécu comme une agression par l’autre (et l’autre cela peut aussi être vous !) car soit vous parlez de vous soit vous parlez de l’autre.

Enfin, prenez le temps de respirer. Face à une situation de potentiel conflit ou désaccord, quand l’émotion vous envahit, faites un pas en arrière, mettez une main sur votre poitrine, si vous le souhaitez ,vous pouvez fermer les yeux et prenez alors une grande inspiration. Ensuite, posez-vous le questionnement OSBD et voyez comment vous allez entrer en lien avec l’autre.


Vous savez maintenant comment fonctionne la méthode de communication non violente. Pour améliorer votre communication, mettez absolument en application les précieux conseils liés à la demande. Ensuite, entrainez-vous régulièrement et ne vous découragez pas. Améliorer sa communication ne se fait pas forcément du jour au lendemain. Le plus important est de créer un lien empathique et bienveillant. Enfin, souvenez-vous que la meilleure façon d’améliorer sa communication commence avec la vôtre, votre propre communication intérieure. Vous l’avez compris, les mots clés de la communication non violente sont : observation, émotions, besoins, demande, empathie et bienveillance !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *